Le vol en Wingsuit
Cette activité sportive a beaucoup de similitudes avec le saut en parachute. Il existe toutefois, une différence. Les personnes qui pratiquent ce sport sont dotées d’une combinaison spécifique caractéristique de cet exercice. Elle est souple, en forme d’aile et se gonfle d’air lors du saut, que ce soit d’un avion ou du haut d’une falaise. Cela permet aux pratiquants de diminuer leur descente et de planer durant un moment jusqu’à ce qu’ils ouvrent leur parachute et décident que c’est la fin de cette activité.
Histoire d’un sport extrême unique et recherché
De tout temps, les hommes ont rêvé de voler. Le vol Wingsuit est né petit à petit au fil du temps grâce l’esprit inventif de nombreux individus qui ont songé et imaginé qu’ils pourraient un jour avoir des ailes. Le premier à avoir engendré la naissance de ce sport est Clem Sonh, un parachutiste Américain. Il créera les premières ailes Wingsuit. Elles étaient conçues avec de la toile, du bois, de la soie, de l’acier, et il est possible aussi qu’elles aient été également composé d’os de baleine. Hélas si les premiers essais furent concluants il s’est tué en 1937 en pleine démonstration. D’autres hommes ont essayé et les échecs se sont succédés. Parmi les hommes qui ont essayé il y eut notamment Harry Ward, les frères Masselin et Léo Valentin. Durant le début des années 1990, Patrick de Gayardon, surnommé Deug, décida de remettre ce concept au goût du jour et de manière plus mathématique. Il élabora des ailes pensées pour gonfler avec la pression de l’air. C’est le 31 octobre 1997 qu’il fit une démonstration avec sa création en procédant à un saut en wingsuit non loin de l’Aiguille du Midi. Décédé à Hawaï en 1998, il est considéré aujourd’hui comme l’inventeur de ce sport extrême.
Législation du vol en wingsuit
La réglementation pour exercer cette activité est presque identique à la législation qui concerne le parachutisme. Les personnes qui souhaitent faire vol en wingsuit doivent également posséder un certificat médical qui stipule qu’il n’y a aucune contre-indication pour eux de faire ce sport et le document doit avoir moins d’un an. Les mineurs qui veulent faire cette activité devront fournir une autorisation écrite de leurs représentants légaux lors de leur inscription. Ils ne devront en aucun cas avoir moins de cinq ans. Enfin, selon le poids, l’âge et la taille du pratiquant, le moniteur jugera des procédures et de la marche à suivre à mettre en place, pour que tout se passe bien.
Formations et apprentissages obligatoires pour la pratique du wingsuit
Il est maintenant obligatoire pour toute personne qui souhaite pratiquer le vol en wingsuit, de pratiquer des stages pour obtenir un brevet de qualification. Ils sont au nombre de trois. Il y a le niveau débutant. Avant de démarrer cette formation il faut avoir déjà effectué 150 sauts en parachute et posséder un brevet BPA (brevet de parachutiste autonome). Par la suite, quand on a obtenu ce brevet de niveau 1, on peut accéder à un apprentissage pour obtenir un brevet de niveau 2 qui vous permettra d’avoir un statut confirmé. Celui-ci requiert donc que l’on possède un brevet BPA et wingsuit de catégorie 1 et également que l’on ait déjà fait 170 sauts minimums en parachute et 20 sauts en wingsuit. Enfin, après avoir poursuivi avec succès les deux premiers stages, vous pouvez accéder au stage expert de niveau 3. Cela nécessite que vous ayez un brevet C et D et un brevet wingsuit de catégorie 2. Bien sûr, cela va de soi, pour chaque stage que ce soit celui de catégorie 1, 2 ou 3, vous devrez connaître les réglementations en vigueur qui concernent cette activité sportive.
L’équipement utilisé pour faire du saut en wingsuit
Pour faire du vol en wingsuit il faut bien évidemment une combinaison. Cependant, il en existe trois types. Celle de niveau 1 est tout spécialement adaptée au débutant. Elle permet davantage de bouger les bras. Celle de niveau 2 est conçue plus spécifiquement pour les adeptes confirmés de cette activité qui veulent sauter en wingsuit. Dans ce cas, l’aile des bras permet moins de mobilité. Enfin, les combinaisons de niveau 3 de grande surface ont une possibilité de liberté de mouvement très réduite.
Records établis en wingsuit
On peut trouver de nombreux records inhérents à tous ceux qui aiment faire du vol en wingsuit. Un couple d’Australiens, Heather Swan et Glenn Singlement, ont sauté à une hauteur de 11, 27 km au-dessus du centre de l’Australie le 24 juillet 2008. Ça reste aujourd’hui le record du plus haut saut en wingsuit.
Le 28 mai 2011, un parachutiste japonais qui s’appelle Shin Ito a parcouru une distance de 23 km en wingsuit à 363 kilomètres à l’heure après avoir sauté d’un avion qui était à haute altitude. C’est un record mondial du plus long vol en wingsuit.
Gary Connery est un cascadeur britannique de 41 ans. Le 23 mai 2012, il s’est élancé d’un hélicoptère afin de sauter en wingsuit. Il s’était également muni d’un parachute de BASE jump. Il a effectué un saut au-dessus de Henley-on Thames qui se trouve dans le sud de l’Angleterre. Cependant, il n’a pas utilisé son parachute et il a atterri 731 mètres plus bas sans dommage sur un amas de 18000 cartons amoncelés à cet endroit pour limiter les dégâts et les répercutions que ça chute aurait pu provoquer sur son organisme.
Les risques liés à la pratique du wingsuit et mise au point sur la sécurité
Il faut être en excellente condition de santé quand on décide de faire un vol en wingsuit car on doit pouvoir faire preuve de réflexe et nos gestes doivent être sûrs quand on est en situation de saut. De fait, quand on est fatigué on n’est pas toujours attentif et malheureusement une seule erreur peut-être dévastatrice. De même, il arrive que l’on n’ait pas conscience de nos propres faiblesses et de nos craintes qui peuvent être sous-jacente. De fait, le risque d’être paralysé en plein vol par une crise de vertige est un point qu’il faut prendre en compte et qui n’est pas négligeable. Cela peut provoquer des vertiges, une baisse de la tension et même une perte de connaissance. En plein vol, il est bien évident que cela peut-être très grave. En outre, comme le saut en wingsuit implique que l’on s’élance dans les airs pour voler, il est important de prendre en compte les changements météorologiques. Le vent, la pluie peuvent représenter des facteurs de risque très importants si on n’y prend pas garde.
En conséquence, prendre la décision de sauter en wingsuit doit être un geste réfléchit qui implique que l’on sait ce que l’on fait. Faire cela pour fanfaronner auprès de ses copains par exemple malgré la fatigue et parce qu’on avait dit qu’on le ferait n’est pas judicieux. Il faut également bien se préparer et vérifier que toutes les conditions sont là avant de pratiquer ce sport.
Tarifs pour effectuer un saut en wingsuit
Le tarif pour une initiation de niveau 1 sur 3 jours est de 300 euros environ. Cela comprend l’inscription, l’adhésion de l’établissement instructeur, et les places d’avion duquel vous effectuerez le saut en wingsuit.